EMC2 entame sa transition écologique
Le groupe EMC2 mobilise l’ensemble de ses collaborateurs pour réduire les consommations de ressources, en premier lieu l’électricité, le carburant et le gaz.
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En 2019, le groupe EMC2 a dû réaliser sa première DPEF (Déclaration de performance extra-financière) et donc réfléchir à sa stratégie RSE. Le volet environnemental de cette dernière comprend notamment la consommation des ressources (énergie, eau…). « Même si celle-ci est en grande partie liée aux process industriels, impliquer tous les salariés dans sa réduction contribue à insuffler une dynamique car cela devient un projet d’entreprise », souligne Grégory Baczynski, directeur des opérations chez EMC2. D’où la volonté d’un déploiement à tous les niveaux : silos, magasins, flottes de véhicules…
En mai 2022, plus de 500 collaborateurs ont lancé 600 propositions pour réduire ces consommations. Emmanuelle Schifano, embauchée en tant que cheffe de projet transition en octobre 2022, les a synthétisées puis priorisées. Au final, 40 actions ont été conservées. « L’électricité étant la ressource la plus chère pour le groupe, c’est la priorité numéro un, précise Emmanuelle Schifano. Viennent ensuite le carburant, puis le gaz. »
Focus sur les silos
Au premier semestre 2023, les données des compteurs électriques et gaz ont été collectées grâce à la plateforme Izaac de la société In-Tracks. « Chaque responsable de site et d’activité possède un compte utilisateur pour accéder à sa consommation heure par heure. Cela a été assez facile de les sensibiliser à ce sujet car ils devaient aussi faire face à la hausse du prix de l’énergie sur le plan personnel. »
Comme les silos se sont révélés les structures les plus consommatrices d’énergie, « nous agissons depuis l’été 2023 sur la ventilation et la manutention ». En effet, certains d’entre eux n’avaient pas de sondes thermométriques ou de chefs de silo en permanence, d’où une ventilation de précaution. Depuis, les 58 silos ont été équipés d’un système de pilotage de la ventilation à distance, complété par des sondes thermométriques si besoin. Le prix de l’électricité étant moins élevé en novembre-décembre par rapport à la période avril-octobre, EMC2 a aussi décidé de mettre les silos en température de sécurité jusqu’à début novembre pour différer la ventilation des grains. « Pour 2024, nous avons opté pour un prix d’électricité stable sur l’année pour refroidir le grain dès la récolte », souligne Grégory Baczynski.
Côté chauffage, une consigne de température a été donnée pour les magasins, les bureaux et les ateliers. Un travail a été engagé pour détecter les améliorations possibles en termes d’isolation, de matériel de chauffage et de lumière.
Production d’énergie
« En 2024, un audit va être conduit avec l’aide de La Coopération agricole pour vérifier si les ventilateurs sont bien utilisés, les conduites de ventilation bien étanches… Et nos chefs de silos seront formés afin d’optimiser la ventilation. » Parallèlement, EMC2 s’est lancé dans la production d’électricité avec 800 m² de panneaux photovoltaïques sur chacune des deux unités de méthanisation qui produisent ainsi 15 % de l’énergie nécessaire à leur fonctionnement. Les bâtiments de l’activité machinisme près du siège viennent d’être également dotés de 3 000 m² de panneaux. « Nous conduisons d’abord ces projets là où l’électricité produite peut être autoconsommée, car c’est plus rentable que de la vendre », précise Grégory Baczynski.
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